Si vous êtes chinois et que
vous avez un enfant qui a l’âge de faire des études, cela signifie que vous allez
devoir vous serrer la ceinture et ça quelque soit votre statut social. Pourquoi
? Tout simplement parce que les parents chinois sont prêts à tout pour offrir
un bon environnement éducatif à leurs « protégés ». Le marché de
l’éducation chinoise devient alors un véritable business.
Frais de scolarités pour les
différents niveaux d’étude
Les frais de scolarité commencent dès le plus jeune âge. En effet, à
partir de la maternelle, les parents chinois commencent déjà à débourser de
l’argent pour des frais de scolarité s’élevant de 800 à 3000 Yuan par semestre.
Dans les grandes villes telles que Pékin, Shanghai ou encore Guangdong ces
frais sont plus important et peuvent atteindre plus de 50,000 Yuan par semestre.
Pour les périodes allant de l’école primaire au collège, il existe une politique
chinoise sur l’éducation appelée « éducation gratuite et obligatoire
pour neuf ans », permettant aux parents chinois d’être exonérés de frais
de scolarité. Concernant le système éducatif des lycées, les frais de scolarité
atteignent un montant de 300 Yuan par semestre pour la majorité des lycées. Pour
certains lycées, qualifiés de « premiers lycées locaux » les frais peuvent
monter jusqu’à 800 Yuan. Concernant les études effectuées dans le supérieur,
les frais de scolarité varient énormément. Les étudiants doivent effectuer un
examen d’entrée, le « Gaokao »,
qui divise les universités en trois niveaux qui sont respectivement :
« 一本 » (première classe), « 二本 » (deuxième
classe) et « 三本 » (troisième classe). Les frais d’études des premières
et deuxièmes classes s’élèvent à 5000 Yuan par an, soit 20,000 Yuan pour toutes
les années universitaires. Quant à la
troisième classe, les frais sont plus important et s’élèvent à
plus de 10,000 à 15,000 Yuan par an, soit une moyenne de 50,000 Yuan pour
l’ensemble du supérieur.
Aujourd’hui les étudiants chinois ont pour objectif d’atteindre un niveau
Master qu’ils considèrent être un diplôme indispensable pour réussir dans
la vie. Cette volonté est aussi la cause de la pression des futurs employeurs qui
sont obligés d’augmenter leurs critères de sélection et leurs exigences du au
nombre important de demandeurs d’emplois. Le Master représente pour beaucoup
d’étudiants chinois la clé d’avoir un travail à la sortie de leurs études.
Des phénomènes anormaux dans
l’éducation chinois
Une autre spécificité du système
éducatif chinois, est que les étudiants ne peuvent accéder qu’aux écoles
(primaires, collèges et lycées) qui se situent dans l’agglomération où ces
derniers habitent. Le problème est que la plupart des établissements prisés
pour obtenir la meilleure éducation qui soit, se situent généralement en dehors
de leur lieu de résidence. Ainsi les parents chinois sont prêts à débourser une
importante somme d’argent pour offrir à leurs enfants une éducation de
meilleure qualité. Généralement cette dépense peut atteindre entre 5000 à 15000
Yuan par an.
Mais les parents de s’arrêtent pas là, ils dépensent encore plus dans
des cours supplémentaires externes au système éducatif chinois, en faisant
appel à des professeurs particuliers ou en demandant à leurs enfants de
participer à des classes de formations organisées. Plus de 80% des étudiants
chinois ont déjà participé à ce genre de cours supplémentaires. Le seul
objectif pour les parents est de permettre leurs enfants d’éviter de prendre du
retard sur leurs études, de réussir leurs examens et de prendre de l’avance
face à la concurrence (les autres étudiants). Ces dépenses peuvent monter
jusqu’à 20,000 Yuan par an en moyenne.
La population des campagnes chinoises est l’une des
premières à être prête à investir beaucoup d’argent dans l’éducation de leurs
enfants. Selon la 6ème édition du recensement (activité organisée
par le gouvernement des Statistiques Démographiques), le nombre de personnes
vivant dans les campagnes chinoises représente plus de 50.32% de la population totale.
Et même si le gouvernement chinois a développé des établissements éducatifs
dans ces régions, les chinois des campagnes continuent à vouloir envoyer leurs
enfants dans les villes, pensant que la qualité d’études reste plus élevée.
Mais cette inquiétude ne touche pas seulement les parents habitant dans les
campagnes puisque même les chinois ayant déjà une bonne position telle qu’un
fonctionnaire éprouve ce sentiment. Pour les chinois qui se sont enrichis, ceux-ci
vont directement privilégier l’envoi de leurs enfants à l’étranger, considéré
comme la meilleure éducation qui soit.
La vie des chinois ne fait hélas que commencer et les voilà déjà sous
pression, le problème c’est qu’en Chine, cette pression ne disparaît jamais vraiment,
elle ne fait que changer de visage. Car après la pression des études, a lieu la
pression
sur le mariage qualifié de « bonne qualité ».
Sources Images :
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